Afin de disposer d'une limite de référence actualisée entre les masses d'eau marines et le milieu terrestre pour le littoral de l'île de La Réunion, la Délégation océan-Indien de l'Ifremer s'est appuyée sur : 1/ la BD-ORTHO-2012, 2/ de la couche "Morphocôte" du BRGM produite en 2004, et 3/ des investigations de terrain menées par GEOMER du 29/05/2012 au 12/06/2012. Le tout a été assemblé et relié pour en faire un polygone unique par Ifremer DOI. La donnée constituée représente le trait de côte "naturel" numérisée au niveau du jet de rive.
Il s'agit de clichés en noir et blanc datant de 1950. Les prises de vue recouvrent l’intégralité de la Réunion (littoral et intérieur de l'île). Actuellement, seule une partie de l'île a été traitée, de St-Denis à St-Philippe (partie Ouest - Sud Ouest de l'île).
Cette étude réalisée au cours d'un stage de Master 2 (Marie PATRY, Université de La Rochelle) au sein du CEDTM (Léo PAIRAIN) et co-encadrée par Kelonia (Claire JEAN) et la SEOR (Martin RIETHMULLER) s'inscrit dans le cadre d'un financement européen de type FEDER concernant un projet intitulé "VELOUTIER" (Valorisation des Espaces Littoraux de l'Ouest réunionnais pour la ponte des Tortues marines : Impliquer, Éduquer, Réhabiliter). Il vise à mettre en oeuvre un ensemble d'actions concrètes de conservation sur 4 plages de la côte ouest réunionnaise (plages de Cap Champagne, du Cimetière Saint Leu, de la Souris Chaude et de la Ravine Mulla) afin de rétablir et maintenir le rôle fonctionnel des plages pour la reproduction des tortues marines. L'objectif est d'établir un diagnostic sur la répartition spatiale des nuisances lumineuses et les caractériser (intensité d’éclairement, couleur, orientation principalement) sur les plages de sable de l’Ouest de La Réunion (depuis la baie de Saint-Paul à la plage de Grande Anse). Ainsi les données acquises par Kélonia en 2011 peuvent être actualisées.
La pollution lumineuse est un des facteurs qui a un impact non négligeable sur le taux de survie des nouveau-nés et sur le choix d’un site de ponte par les femelles chez la plupart des espèces de tortues marines. En effet, lors de l’éclosion, les nouveau-nés se dirigent vers la mer à l’aide du reflet de la lumière du soleil ou de la lune ou des étoiles sur l’eau. Les jeunes se précipitent donc, en majorité, vers le point le plus lumineux. En ce qui concerne les femelles, ces dernières viennent pondre pendant la nuit et ne doivent pas être dérangées et se cacher des prédateurs pendant les quelques heures qu’elles passeront sur le sable pour pondre. Les éclairages publics et privés représentent donc une gêne pour elles. Si l’endroit ne leur convient pas à cause des lumières ou autres facteurs anthropiques, elles remettront à plus tard leur ponte. Cependant, si elles n’arrivent pas à trouver un lieu adéquat, elles rejetteront les oeufs à la mer. Une première étude de la pollution lumineuse a été réalisée par Kelonia en 2011 afin de mesurer l'intensité lumineuse et d'évaluer la pollution générée sur les plages sableuses de l'île. Ce protocole, arpès réajustements (fréquence d'échantillonnage, paramètres associés), a été mis en œuvre en 2020 par le CEDTM.
Cette étude a été réalisée au cours d'un stage de Licence 2 (Erwan Broussy et Léona Guilletat, Université Paul Sabatier, Toulouse) supervisé par Kelonia (Claire Jean) en 2011 sur financement propre. L'objectif de suivre la pollution lumineuse est d'établir un diagnostic sur la répartition spatiale des nuisances lumineuses et les caractériser (intensité d’éclairement, couleur) sur les plages de sable de l’Ouest de La Réunion (depuis la baie de Saint-Paul à la plage de Grand' Anse) dans un contexte problématique pour la ponte des tortues marines. Cette étude permet de disposer d'un état initial, ayant été actualisé en 2020 par le CEDTM.